Les Patriotes québécois et le Vermont

Notre présentation Pause-Midi de février 2025 aura pour thème la rébellion des Patriotes de 1837–38

Dès le début de la rébellion patriote en novembre 1837, tous les regards au Bas-Canada sont alors tournés vers les États-Unis. L’Union américaine fut d’abord une source d’inspiration majeure pour les organisations patriotes, dont il tire le nom de “Sons of Liberty,” les “92 Résolutions” et même l’aigle à tête blanche comme emblème. Les patriotes rédigent une déclaration d’indépendance copiée sur celle des Américains.

Les États-Unis furent ensuite ceux dont attends l’aide et le secours. Dès décembre 1837, Louis-Joseph Papineau, le leader du mouvement, est à Saratoga Springs où il rencontre le NY gouverneur William Marcy, puis à Philadelphie où il rencontre du personnel du président Martin Van Buren. Il obtient beaucoup de promesses, mais aucun ne soucient concret. Pourquoi?

Les États-Unis furent enfin un lieu de refuge pour des milliers d’exilés politiques qui trouvent du support auprès d’authentique yeomen qui soutiennent la cause patriote, notamment dans le Vermont. Les Vermontois permettront en particulier à des journaux pro-patriotes de naitre à Swanton et à Burlington et de préparer un second soulèvement, à l’automne de 1838.

De nos jours, la mémoire des patriotes canadiens de Nouvelle-Angleterre est bien présente, notamment grâce aux Canadiens qui s’y sont installés définitivement après 1839.

Présentateur : Gilles Laporte

Gilles Laporte est historien spécialiste des rébellions patriotes de 1837–38 auxquelles il a consacré un vaste site web (1837.qc.ca), ainsi que de nombreuses publications, dont Patriotes et loyaux (2004) et Brève histoire des patriotes (2015). Il a récemment fait paraitre un premier roman historique, une uchronie imaginant une victoire des patriotes avec l’aide des États-Unis. La victoire des patriotes (Gare au gorille, 2024)